LIVRE rentrée littéraire: "Jour de souffrance"

Jour de souffrance de Catherine Millet

 

L’autre vie de Catherine M.

 

 

Catherine Millet est directrice de la rédaction d’art press  et critique d’art. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l’art contemporain.

 

Elle sait entrer dans les détails de ses sensations, de ses colères, de ses souffrances et, les mettre à plat. Elle essaie de les analyser. Elle pénètre au plus profond de son moi et de son inconscient.

 

On peut s’y reconnaître mais tout le monde n’est pas Catherine M.

 

Je préfère de beaucoup ce livre et cette écriture que celle du livre précédent qui faisait apparaître une femme froide et dont le corps était mécanique. Pas d’émotion. Un catalogue de soirées échangistes. Mais peut-être faut-il que le relise le livre.

 

Elle soulève le problème de la remontée du souvenir et trouve de jolies façons de le faire.

 

Le bac à développer les souvenirs 

 

Une gestalt : compréhension de l’ordre dans un évènement psychique.

 « Pour comprendre un comportement ou une situation, il importe donc, non seulement de les analyser, mais surtout, d'en avoir une vue synthétique, de les percevoir dans l'ensemble plus vaste du contexte global, avoir un regard non pas plus « pointu » mais plus large : le « contexte » est souvent plus signifiant que le « texte » (« com-prendre » c’est prendre ensemble). »

Comme un tableau qui cache une anamorphose. (quelque chose de déformé par un miroir, une lentille…)

 

L’album d’images de notre mémoire

 

Le limon de notre réminiscence.

 

Elle parle des hommes :

 

Il fallait que j’en connaisse mille pour savoir qu’avec lui il s’agissait d’une relation ancrée dans un sentiment d’une nature et d’une pérennité qui n’était pas comparable à d’autres.

 

 

A propos de la pulsion :

 

Loin de freiner le surgissement du mal, l’intelligence qu’on en a le sertit de tous les brillants qui le rehaussent : on sait détecter le réveil de la pulsion, on ignore rien du ravage qu’elle causera, on demeure capable de mobiliser ses ressources morales, ses facultés de raisonnement, pour tenter de la refouler, rien n’arrête le geste qu’on finit par accomplir. Alors seulement, le noir se fait, le brouillard des remords de la culpabilité envahit l’esprit, car la fonction de cette pulsion aura été au bout du compte, non pas d’occulter seulement quelques pans de la conscience mais de la balayer toute entière ; elle ne l’aura maintenue vive que pour mieux l’anéantir.

 

A propos d’actes pulsionnels :

 

En repensant à de tels excès, je mesure combien sont précieuses les écaillures d’images tombées de lectures ou de visions de tableaux, de photographies, de spectacles de toutes sortes, tout au fond de notre mémoire, et qui finissent par cimenter notre patrimoine émotionnel très personnel. Nous y puisons, quand la nécessité s’en fait ressentir, des modèles desquels rapprocher les circonstances de notre propre vie et la manière que nous avons d’y réagir, ils constituent un socle sur lequel appuyer les questions qui nous tourmentent. Au point que, si notre personnalité nous a rendu sensible à telle ou telle œuvre, ou tel détail de cette œuvre, à son tour cette œuvre, ce détail nous dicteront selon une dialectique parfaite une attitude ou un geste particulier.

Suit une démonstration à propos d’un de ses actes comparé au geste de Pollock dont je ne suis pas convaincue. Cette argumentation, peut être valable suivant certaine périodes de sa vie (adolescence…)

 

A propos de l’art et de ses fonctions ou objectifs :

 

Si l’art peut nous hisser hors de notre condition (donner de la noblesse à un comportement insensé) , c’est aussi une de ses fonctions, et cela quelle que soit sa qualité ou son degré de sophistication, que de fournir à chacun de nous, selon la culture dont il dispose, ces motifs qui lui permettent de se repérer dans la vie de tous les jours et dans le flux de ses sensations.

 

Sa relation à l’art pictural et au livre.

 

Dans les tableaux ce sont les corps qui la touchent. Les livres la font voyager et entrer dans des paysages…

 

… on « entre » dans un livre, qui est bien un objet en trois dimensions, mais pour y rencontrer la quatrième dimension du temps dès qu’on en tourne les pages….Je suis impatiente de ressentir physiquement la densité de ce temps accompli, celui du récit avec lequel se confond le temps de ma lecture, qui est un segment de mon temps de vie, temps consacré à la mise en place d’un espace qui parfois transfigure mon environnement réel, et qui me fera bientôt regretter ma précipitation parce que j’aurai un mal fou à le quitter

 

 

Elle traite de l’exclusion dans le couple

 

Se sentir exclu(e) entraîne des pulsions, des actes indépendants de la volonté. C’est une terrible souffrance.

Il est bien plus facile d’exclure l’autre.

 

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