Mercredi 22 octobre 3 22 /10 /Oct 15:03

Lundi 6 octobre 08

 

 

Nous vivons des choses fortes, immensément fortes. Sexuellement, c’est la course à la plus grande perfection, à la plus grande variété de situations érotiques. Nous sommes bien ensemble. Mais il ne m’aime pas. Il a de l’affection, des sentiments mais pas suffisamment intenses pour que nous partagions une vie ensemble.

 

Puis, j’ai l’impression, que des frémissements de lassitude s’insinuent chez moi et peut-être chez lui aussi. Je m’inquiète de cette frénésie de sexe. L’amour ne peut pas être cette recherche incessante du plaisir. Et puis il y a une limite dans la sexualité. Lui n’a-t-il pas écrit que nos situations érotiques étaient répétitives ? Je ne m’en étais pas aperçu !

 

 Je me sens capable aujourd’hui de me détacher de lui (???) mais ça ne m’apporte pas beaucoup de réconfort et encore moins de béatitude.

 

Je crois que hier soir il s’est passé quelque chose, quelque chose qui couvait depuis quelques jours, exactement depuis vendredi soir. (la rando qui n’était pas sûre) ou même jeudi soir au téléphone à propos de mon texte dans le blog. Ca à continuer samedi matin, puis dimanche matin, pour disparaître momentanément à chaque fois que nous nous téléphonions ou que nous nous voyions. Hier soir, parce qu’il n’a pas eu envie de faire l’amour, je lui ai reproché son manque de tendresse et lui ai dit qu’il ne m’aimait pas. J’ai ajouté également que les actes n’étaient pas des preuves, mais que les non-actes et non-mots en étaient. C’est ce qu’il pratique, il ne dit pas, il ne fait pas. Je comprends maintenant pourquoi lorsque j’étais en couple, il m’aimait. Ca ne l’engageait pas. Ce qui n’a plus été le cas quand j’ai été seule, il devenait un peu responsable de moi. Cela devenait dérangeant et encombrant. D’où la disparition de « mon amour » et du « je t’aime ». Ne pas s’investir pour ne pas s’engager.

 

Je me sens sereine et lucide et plus forte, devant cette situation. Je sais que je ne peux pas me contenter de miettes. Il faut que je vive ma propre vie, pour moi, en égoïste, comme lui. Moins l’aimer. Les larmes montent. Je l’aimais vraiment comme je n’ai jamais aimé personne.

 

Si je réfléchis, sonde au plus profond de moi, depuis juin 2007, cette situation de vie où on se voit par petite touches, ne me convient pas. J’essaie de m’y couler, de l’accepter mais en fait je n’y arrive pas. Je n’arrive pas non plus à vivre sans son existence dans ma vie. Mais dimanche soir il me semble avoir trouvé l’argument sur lequel je peux m’appuyer pour avoir la force de ne plus l’aimer, du moins de me détacher : LUI NE M’AIME PAS.

 

 

Une question cependant. Vais-je arriver à faire l’amour aussi intensément et avec autant de tendresse, ayant pris conscience de tout cela ? Je redoute, j’ai peur.

 

Oui, la semaine dernière j’ai osé dire dans le blog que j’étais « heureuse ». Quelle prétention ! J’ai été rapidement punie de ce bonheur insolent que j’éprouvais, le retour du bâton ne s’est pas fait attendre, j’ai été assommée brutalement, en quelques minutes, car dimanche soir ce fut l’effondrement. Il n’avait pas envie de moi.

 

Je frôle le bonheur, je le touche même, le palpe, le goûte, en ressens les délices. Mais je n’ai pas le temps de m’en repaître, il m’échappe à chaque fois.

 

Je ne voudrais plus souffrir, alors je me carapace, mais je ne suis plus MOI.

J’essaye de le désaimer, mais je ne suis plus MOI.

 

Mon désir est de lui dire combien je l’aime pour ce qu’il est, combien je suis bien quand je suis avec lui. Je dois même le lasser, déranger sa vie.  Mais faut-il encore qu’il y ait un retour pour que je sois vraiment heureuse. Qui peut supporter de donner dans le vide, qui peut supporter de ne pas être aimé ?

 

Choisir entre :

    Être heureuse par intermittence

en alternance avec

    Être très malheureuse, atteindre le gouffre, aspirer à ne plus exister.

 

Ou bien:
    Ne jamais vraiment être heureuse ni vraiment malheureuse ?

 

J’ai une certitude : Les êtres en fuite, ceux qui se dérobent sans cesse et dont on ne peut percer le mystère, ceux qui restent imperméable à notre moi, ceux qui font souffrir, ceux qu’on ne possède pas entièrement, sont les êtres aimés par excellence, mais aussi ceux dont le temps finit par effacer l’effigie.

(Selon Marcel Proust)

 

 

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 3 octobre 5 03 /10 /Oct 16:44

Un an que j’habite cette maison. Un an hier.

Où en suis-je dans ma vie de femme libre et seule?

 

Depuis ce fameux samedi je me sens mieux. Heureuse… (j’ai peur de le dire, peur que cela ne dure pas). Ce que nous avons vécu depuis, me prouve que LUI tient à notre relation. Dois-je me fier aux actes ? Je sais trop, me connaissant, et connaissant un peu les autres, que ce n’est pas une preuve toujours fiable.

 

Mardi nous sommes allés à B.  Il faisait beau.

 

Après les moules frites (que je mange avec sensualité paraît-il) et le délicieux vin blanc, sur le port, nous allons nous installer sous un palmier. Sable blanc, ciel d’azur, la mer, un alizé coloré de mistral, on se croirait aux Antilles.

 

Je pénètre dans les vagues. L’eau ne me semble pas trop froide. C’est le vent dehors qui me donne des frissons et la chair de poule. Il me rejoint. Des gouttes salées roulent sur son torse. Ma langue et mes lèvres les aspirent en se promenant sur sa peau. Elle est si douce ! Nos lèvres s’attirent.

 

Il aime la mer, ce soleil, nous deux. Sur la serviette, à plat ventre, nous nous amusons à inventer un dialogue entre deux personnes qui viennent de se rencontrer. Nos regards se croisent intenses. Je sonde ses pupilles… mes « yeux de Picasso ». Il joue à tasser le sable autour de mes doigts. Je suis heureuse, très heureuse. Ce fut un moment merveilleux, de calme et d’amour.  Je lui murmure que je désire son sexe. « Cela vient de là, (je lui montre) dans le bas de mon ventre ». A la question « qu’est-ce que tu voudrais faire avec ? », je réponds : « le regarder d’abord et qu’il me pénètre en suite». Je devine que sa queue doit être dure. Assis face à l’astre millénaire, je tends la main vers son maillot, simple curiosité : le tissus… comment il est doublé. Pas d’intention… Il me dit à l’oreille que je peux glisser ma main sous l’élastique. Mes doigts soulèvent délicatement la ceinture, rampent le long du ventre, touche la toison et buttent contre une virilité chaude et des plus fermes. Mais nous ne sommes pas seuls sur la plage.

 

De nouveau sur le ventre nous bavardons. Nous parlons de nous. Il m’émeut. Je lui dis que je l’aime comme il est. Avec son honnêteté, ses idéaux et ses principes. Même si j’en souffre. C’est plus fort que moi.

 

 Le désir de l’un et de l’autre dure depuis le matin. Déjà, à la maison, avant de partir, il frôlait mes seins de sa main. Il recommence au retour dans la voiture, mais je conduis et l’excitation aurait tôt fait de me faire perdre la contrôle du volant. Je repousse doucement ses caresses insidieuses.

 

Arrivés au troisième, l’envie se fait de plus en plus forte. Debout, nous nous déshabillons. Nous sommes encore salés et je désire tellement son sexe qu’il me prend. Moi, un pied sur une chaise et lui dressé devant moi. Je l’inonde.

 

C’est sur le canapé défait que nous dégustons nos corps. Nos sens en éveil captent toutes les délicieuses sensations de nos membres emmêlés, du plaisir de l’autre qui monte et de l’exaltation de l’acte d’amour.

 

 Dissertation philosophique pour clore ce moment si précieux que je ne veux pas oublier. Faire l’amour, est-ce un espace de liberté, où l’on peut être complètement libéré ? Ou bien est-ce un entre-deux où notre volonté nous échappe et ne peut plus contrôler nos pulsions ?

Apparemment nous ne partageons pas la même opinion. Moi, je suis pour la première idée, bien sûr. Mais je pense que dans les différentes marches que chacun gravit dans la vie, j’en ai une escaladé une de plus que lui.

 

Et oui, un an déjà…

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 2 octobre 4 02 /10 /Oct 14:35

 

Oui, ce samedi soir là, j’avais décidé que notre relation serait médiocre. Je ne m’investirai plus. Je vivrai pour moi désormais. Trop dur d’aimer dans ces conditions.

 

Pour me conforter dans cette idée, alors que nous étions à table chez les amis, je cherchais son regard et comme celui-ci était ailleurs, je me suis dit qu’un gouffre de sentiments nous séparait.

 

En fait il m’observait et me désirait. Je ne m’étais aperçue de rien.

 

La vie est bizarre. Alors que je commençais à me contenter du peu qu’il semblait me donner, que je mettais mes pulsions sous l’éteignoir, LUI enfin ressentais des choses fortes et avait envie d’en vivre beaucoup d’autres avec moi. Nous avons fait l’amour magnifiquement, encore une fois. J’ai enfoncé mon doigt très profond dans son cul, comme jamais. Dans l’excitation, il a aimé. Il a éjaculé superbement sur moi, après s’être retenu maintes fois dans mon sexe.

 

Je ne peux que reconnaître l' exceptionnel de notre relation et il en est d’accord.

 

Il faut absolument que je lâche prise. Il est indéniable qu’il tient à moi.

 

Je dois avoir confiance.

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 1 octobre 3 01 /10 /Oct 11:47

J’ai  rendez-vous avec LUI, un matin à onze heures dans un village proche pour le vernissage d’une manifestation.

Dès le  réveil, alors que mes yeux s’entrouvrent, LE FILM démarre dans ma tête :


Le téléphone sonne, j’attends trois sonneries. « Allo…Tu sais je ne peux pas venir à L. je n’ai pas eu le temps encore d’emmener ma mère au super marché ».

Ca y est. C’est la boule au fond de la gorge. C’est tellement serré que ma voix tremble, je me force à être naturelle et à paraître indifférente. « Eh bien j’irai SEULE ».

Je me veux soulagée parce que libre… finalement ! J’irai au gré de mes envies, feuilletant les livres, promenant mon regard sur les reliures de cuir aux lettres d’or, adressant la parole à un papivore dont le nez est plongé dans « Leçons d’érotisme pour un jeune seigneur du XVIIIème siècle ». Je sais que les livres érotiques contenant des dessins licencieux et des récits grivois  sont écrits sous des pseudonymes par des écrivains notoires et circulent sous le manteau depuis des années lumières.

Autrement, moi, je n’y comprends rien. Ni en valeur de livres : une petite phrase de l’auteur, sa signature, les bouquins appelés les « envois » suffisent à multiplier au centuple le prix. Encore moins en reliure : « cuir et tranche dorée », passe. Mais « sur arche, ½ chagrin à coins 5 nerfs » ??? L’autre, me regarde en coin et maugrée une réponse. A l’évidence, je le dérange. La profondeur de mon décolleté ne l’a pas détourné de ses recherches. Il est venu pour trouver des livres, pour enrichir sa collection de « curiosa », pas pour éduquer une inculte qui voile à peine ses seins. Je lui tourne le dos et me dirige vers ce que je suppose être le lieu où l’on boit des bulles et où on mange des œufs de poisson rouges et noirs. Là de jeunes hommes à cheveux longs retenus par un diadème, en costume de velours noir, les yeux au-dessus de votre tête. Des moins jeunes à lunettes, froids comme des experts qu’ils sont. Derrière leurs tables, les éditeurs de livres précieux, indifférents et dédaigneux. Je me fais mince et transparente et colle mon nez aux vitrines où sont exposés des livres-objets du Moyen-âge, copies d’incunables  et ceux d’aujourd’hui. Couvertures en bois, feuilles de parchemin réunies dans un livre-coffret qui ferme à clé, manuscrits enchaînés ou encore enluminés et à porter à la ceinture pour une ;  dépliants en accordéon imprimés de poème et illustrés par des peintres pour l’autre. Ou encore, puzzle de carnets, longs rectangles à la couverture de faïence, véritable livre-objet d’art. Dommage, ce sont des recueils de prières, litanie des mots sacrés. J’aurais préféré des vers contemporains.

Comme j’aimerais qu’il soit là pour partager mes admirations enthousiastes et effervescentes.

Mais enfin, secoue-toi, tu viens de le croiser sur la route ! Tu as reconnu son profil, bien droit, son gilet blanc.

Le  téléphone sonne. «  Où es-tu ?


Sur l’écran noir des pensées noires s’affiche le mot FIN.

 


Le soir même nous étions invités chez des amis.

La veille, communication téléphonique : à la question « ce soir on ne se voit pas ? », c’est un "non" qui me vrille l’oreille. LE FILM démarre :

Demain soir nous allons rentrer tard, ayant plus ou moins mangé et bu, le sommeil alourdissant les sens et les paupières, nous ne ferons pas l’amour. Puisqu’il en est ainsi, organisons les choses de façon à ce qu’elles soient nettes et qu’il ne puisse pas y avoir de tergiversations : je passe le prendre et je le ramène chez lui. Ainsi pas de lit, pas de chambre, pas de désirs de me faire pénétrer. Je suis programmée.

FIN du FILM.

 

Dans l’obscurité, tranchée par la lumière du lampadaire, au moment de se quitter, les mots « j’ai envie de toi » percutent mes neurones. J’écarquille les yeux et les oreilles. Quel cadeau tu me fais! Dans mon cerveau, comme un léger frémissement de victoire. Je savoure. Silence…long, épais, vibrant… Qu’est-ce qu’on fait ?

 

Chacun dans sa voiture, nous voici sur la route. Je suis certaine qu'il coule. Déshabillage rapide. Passage dans la salle de bain pour moi. Il m’attend, nu, debout à côté du lit, le sexe dur et triomphant dans son attitude timide et si touchante…

Ce fut encore une fois l’apothéose de caresses tendres, impudiques, de murmures délicieux, de mots orduriers et de phrases devenant râles, cris.

 

Se créer des peurs, fabriquer des idées noires est-ce déclencher la chance ou la mal chance ? Le bonheur ou le malheur ?

Exorcisme, superstition ?


Ou quelque chose dans la tête qui ronge, qui détruit. Je ne veux plus...Je n'y arrive pas...Pas encore...Bientôt...

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 24 juin 2 24 /06 /Juin 11:20

Je sais que j’ai changé. Je me suis assagie.

Je viens de lire le roman « Passion simple » d’Annie Ernaud et je me demande si ma relation avec LUI est encore passionnée.

 

Elle évoque le téléphone.

 

De tout temps et il y a encore quelques semaines, j’ai connu l’attente de l’appel téléphonique qui paralyse. C’est le blocage du corps et du cerveau.

Sonnerie.

Cœur qui bat.

La voix tant attendue.

Elle est là.

Elle n’arrive même plus à me rendre heureuse. Ce moment tellement important est imprégné de la rancune de la frustration.

 

Gâchis ! J’en suis consciente !

 

Désormais, je me force à agir, à m’occuper. Je me sèche les cheveux (le bruit du séchoir rend sourd à la sonnerie du téléphone), j’utilise mon portable, je sors et passe par les rue où on ne capte pas les ondes. Puis vient le moment fatidique où je n’arrive plus à m’interdire de m’interdire. J’appelle… J’envoie un texto…

 

J’essaie d’apprécier d’autres petits bonheurs, sans lui. Paysages déclencheur
d’émotions, atmosphères sympathiques et conviviales, fêtes, films. Mais je n’arrive jamais à occulter cet homme complètement. Je fais référence à ce qu’il pourrait penser, ressentir, au plaisir que je pourrais éprouver s’il était là pour partager ce moment de vie. Ne pas penser à LUI ! Il faudrait que j’ingurgite beaucoup d’alcool fort, un mélange détonnant, ou que l’on m’abreuve de caresses douces, et encore…il y aura toujours un flash, l’éclat d’un geste, d’un mot, à un instant donné, éblouissement de mon esprit.

 

A propos de l’acte sexuel, moi non plus,je ne me lave pas immédiatement pour conserver son sperme le plus longtemps possible. Je laisse le lit en désordre pour le décor. Je me repasse le film avec son et images du dernier rendez-vous, surtout ces petites phrases qui lui échappent quand il lâche enfin sa retenue, emporté par le désir et l’excitation. Chaque moment passé ensemble est une succession de scènes que ma tête, caméra cachée, enregistre. Je visionne dans les heures qui suivent tout ce qui me permet de mieux connaître sa réalité, de mieux nous comprendre.

 

 Comme l’auteur, j’essaie également d’apparaître dans une nouvelle toilette à chacune de nos entrevues.

 Moi aussi mon premier geste est de regarder les horoscopes des magasines féminins afin qu’ils me dévoilent ce que sera mon week-end : "chaud et sexuel" ou "libido en berne "?

Certaines chansons m’émeuvent, celles qui parlent de « nous ». Je monte le son.

Je dévore les livres où je retrouve des lambeaux d’histoire qui ressemble à la nôtre.

Cette passion me rend forte, plus épanouie. Désormais, j’aime échanger, parler, réconforter les autres. Je vais vers eux et reste beaucoup moins sur ma réserve.

 

Tout ceci se passe quand le moral est AU-DESSUS de zéro.

 

Car s’il reste plus d’un jour sans appeler, je suis certaine d’être quittée. S’il n’exprime pas son désir de me voir, je sais que je suis abandonnée.

 

Régulièrement, l’envie de rompre, pour ne plus être à la merci d’un appel, d’une visite, de l’idée qu’il ne tient pas à moi autant que je tiens à lui, de ne plus souffrir, me semble une délivrance. Je m’habitue à cette idée, je formate mon cœur. Quelques heures, une journée, une nuit. Puis la vision de la rupture, c’est-à-dire une suite de jours vides, noirs, proches du néant, me devient insupportable. Alors je suis persuadée que je dois continuer, en me raisonnant. Je reste convaincue que ces instants aussi intenses, qui me remplissent d’un vrai bonheur, je ne pourrais les vivre avec aucun autre.

 

Je suis dans l’ignorance de la nature de ses sentiments. Est-il aussi passionné que moi ? Mes certitudes vacillent souvent. Je me veux lucide, pour ne pas souffrir par la suite. Je doute malgré les gestes, les paroles, les actes prouvant son attachement. Douter, c’est souffrir. Tant pis. J’ai peur de tomber de trop haut si… La seule vérité incontestable est celle de l’état de son sexe. Actuellement, il est toujours… en bataille.

 

Même si l’homme qu’on aime reste toujours un étranger, grâce à la qualité de notre relation, je m’approche de la limite de ce qui nous sépare. J’imagine parfois, orgueilleusement que je la franchis. Mais je sais aussi que je peux me tromper, comme lui aussi peut se tromper sur sa connaissance de moi. Qui peut se targuer de connaître l’autre parfaitement ? C’est mieux ainsi. Le mystère entretient l’amour.

 

 J’ai découvert au cours de ma vie de quoi la passion peut me rendre capable. De tout : de sublimité, de transparence, de compréhension, de générosité, d’intelligence mais aussi de bassesses, de mensonges et d’égoïsme.

 

Oui, j’ai la chance d’avoir connue cette richesse, le bien et le mal, et je désire encore vivre cette intensité vibrante de pulsions.

La passion, c’est être sublimé, vivant mais aussi souffrir et parfois désirer n’être plus.

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 11 juin 3 11 /06 /Juin 11:51

 

 

 

Nouvelle frustration. LUI va repartir, une semaine, dix jours ??? Sans que nous fassions l’amour.

 

Quand j’ai compris que nous ne pourrions pas nous voir, ce fut un coup en plein cœur ou plutôt dans le plexus, là, au centre de vie. Une petite mort annoncée. Le rien, le vide, le noir, la zone morte de mon cosmos intérieur. Le cerveau bascule, il a besoin d’air, il étouffe…Alors la rage que l’autre soit différent, submerge tout. Fini la tendre complicité, la compréhension, la disponibilité. Tout est focalisé sur ma douleur égocentrique.

 

Et oui regardons les choses en face. Je le DESIRE. Ce n’est pas un besoin sexuel animal. Pour moi c’est une manière de me sentir aimante, amoureuse, enflammée et aimée. Ca me rassure, ça me sécurise, ça me donne la force de vivre ma propre vie.


Oui j’ai envie de vivre désirante, pleine de vitalité et d’énergie.

 

 

Oui j’ai envie de vivre à ses côtés.

 

 J’AIME et j’ai soif de tout ce merveilleux et de l’imprévisible de LUI.

.

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 11 juin 3 11 /06 /Juin 11:42

 

 

 

 

 

Nous ne pouvons pas nous voir 

Nous ne pouvons pas nous voir

Nous ne pouvons pas nous voir

 

 

  Le serpent sombre de la colère s’insinue, s’étale, se dilue en moi au fil de la soirée et de la nuit…

 

11 heures le lendemain. Appel : « je peux venir ? » J’ai dit un petit « oui », incapable de refuser.

 

A cet instant mon cosmos intérieur, mon magma intime, s’est figé, devenu pierre douloureuse dans mon corps de chair.

Ma tête fonctionnait : tomates, purée, poulet, sauce, éléments du repas sortis du placard. Mes membres aussi : un verre, deux verres, servir l’eau à bulles…

 

Scotchée à la porte du four, j’ai senti ses doigts se promener sur le renflement du haut de mes seins, dans le sillon ombré, sur l’épaule. Je me suis concentrée sur la douceur, sur cette tendre irradiation qui se faufilait entre ma peau et le bloc solidifié de mon être. J’ai entendu « tu m’émeus ». J’ai savouré, partagée entre m’abandonner et me raidir, entre dire oui et refuser le savoureux parcours sur mon cou, sur ma nuque. Les bras le long de mes hanches, ont eu beaucoup de mal à m’obéir et à se poser autour de sa taille. Ses lèvres ont cherché les miennes. Je les lui ai données. Quelle intensité dans la lutte du « je le veux » et « je ne le veux pas » ! "Je m’abandonne", mais "je ne le peux pas" !

 

Mon corps a trahi ma tête. Je mouillais, vivante, alors que j’aurais voulu être morte. Partagée entre me donner et me refuser.

 

Puis fulgurance, peur de le perdre. Je l’ai serré contre moi.

Alors mes mains ont défait les boutons de la chemise, ont caressé ses tétons, se sont glissés vers le haut de ses fesses.

Il a fait jaillir mes seins en écartant les deux pans de ma robe.

Ses doigts ont pénétré mon sexe, j’ai coulé. Le liquide chaud glissait le long de sa main, éclaboussait le carrelage, bafouant ma volonté. Océan déchaîné dans mon ventre, tumulte, odeur forte, courant dispersant les pensées noires et roulantes.

Je suis rebelle, je suis soumise, je suis vaincue.

Je m’abandonne, je m’offre, entière, à LUI. Et c’est tellement merveilleux.

 

Le temps nous a rattrapés.

 

Eternel départ.

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 28 mai 3 28 /05 /Mai 11:02

 

                           


Une ligne éclatante et lumineuse.
Touche vibrante et profonde.
Elle m’attire et me séduit indubitablement.

Gaie, énergisante, la lumière y accroche son rayonnement.

Les ombres de terre y creusent leurs contrastes et le gris nuage envahit l’espace de sa douceur.

Fil incarnat, garance, ou carmin.

Horizon.

ROUGE.

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 28 mai 3 28 /05 /Mai 10:30

                                      

      

L’attente de LUI est longue, l’absence se réduit, et l’imagination vagabonde.

 

Rêve du corps qui m’émeut tant. Je me souviens des séances de poses dans le soleil hivernal.

 

Devant moi, un espace de peau qui s’étale. Une peau veloutée, douce lisse.

Mon regard y voyage. Il rampe. Il glisse.

Naturelle, matière vivante aux tons nacrés, zébrée d’éclair de soleil, ma main s’y déplace, contourne le grain de beauté, puis suit la ligne gris bleu de la veine.

Et c’est un pinceau souple que mes doigts vont saisir pour dessiner le fin ruban de mes mots. La pointe court sur la surface satinée. Elle est rapide, mais soudain elle ralentit, parfois reste en suspend, puis brusquement se remet à courir.

Mes narines palpitent aux légers effluves de sel, de sucre vanillé.

En traçant boucles, courbes et virgules, la pointe en poils de martre s’aplatit, s’élargit puis se fait mince pour mieux épouser la souplesse du parchemin vivant. C’est alors que subtilement le pinceau devient langue pour dessiner des sillons humides, cueillant au passage des saveurs de cannelle.

Peau, espace, respiration, émotions, tu accueilles les tracés éphémères mais infinis, qui ne s’arrêteront qu’au point final, fixé avec détermination.

 

Quelques heures nous séparent encore…

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 25 mai 7 25 /05 /Mai 18:36

 

 

Caméra. Clap ! Tourner.

 

Je me suis endormie, lasse, dans un lit si vaste ! J’ai mon espace, je ne vais pas dans le sien, je ne profite pas de la surface pour m’étaler. Non, c’est à Lui, je n’y vais pas.

 

Le signal de l’arrivée d’un message me réveille : Lui me souhaite une douce nuit.
Une légère sueur entre mes seins, la nuit tiède en ce mois de mai pluvieux, me rappelle nos propos au sujet du film  « Le patient anglais ».
J’ai envie de partager cet état avec LUI : « Tu m’as trouvée dans le sommeil avec un peu de moiteur entre les seins, juste comme tu aimes » sont les mots envoyés en retour. 
J’ai omis d’évoquer le string rouge que je porte, les draps blancs brodés de minuscules coquelicots où nous avons fait l’amour avant qu’il parte.

 

Zoom sur le BLANC des draps, le BLANC d’une longue table, le BLANC de la page où j’écris.

 

 Et, c’est, couchés sur le tissu immaculés du lit, lui sur moi, la veille de son départ, le film se déroule. C’est couchée sur la table virginale de la laiterie, je le visionne, nu, silhouette à contre-jour, dans le matin corse. Et ce sont ces mots, couchés sur ma page blanche qui font jaillir des images de LUI et MOI.

 

Reviens vite mon amour. Mon corps frémit déjà à l’idée que tu vas arracher mes vêtements. Mes seins vont jaillir, la pointe toute érigée de désirs. Ton sexe va surgir parce que j’aurai ouvert fébrilement le zip de ton jean. Je sais à l’avance qu’une douce folie va nous envahir, nous précipiter l’un contre l’autre. Nos lèvres, nos langues vont se joindre, nos sexes aussi dans une formidable apothéose.

                                            Clap........... FIN.

 

Trois semaines sans se voir…

 

Par Abus d'amour - Publié dans : journal intime
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Liens

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés